L’Historial, un musée de cire aux treize scènes

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Michel Dréan, conservateur du musée de cire L’Historial, devant la scène qui évoque la venue du pape Jean-Paul II en 1996

Il existe peu de musées de cire en France, mais Sainte-Anne-d’Auray dispose du sien : L’Historial.

Dirigé par Michel Dréan depuis 1996, cette structure privée existe depuis 1963.

Et rien n’a changé, sauf la première scène qui relate la visite du pape Jean-Paul II, en septembre 1996.

À l’image du pèlerinage

« Il faut se rendre compte que tout sur le site du pèlerinage était à l’image de ce musée. Ce dernier a toujours eu pour but de découvrir Sainte-Anne, connaître son histoire locale, mais aussi pour mieux connaître sa personne, mieux l’aimer, l’honorer et mieux la prier. »

Pur conservateur, Michel Dréan dénonce aujourd’hui « le spectacle qu’est devenu le pèlerinage. »

Une reconstitution grandeur nature

Ce musée de cire est une reconstitution des apparitions de sainte Anne au pieux laboureur Yves Nicolazic, apparitions qui sont à l’origine même du grand pèlerinage breton.

Treize scènes, avec des personnages en cire grandeur nature, dans de très beaux décors souvent en trompe-l’oeil et fausse perspective, ont été réalisées par des artistes-décorateurs de grand talent, qui content cette histoire merveilleuse de sainte Anne.

« C’est un outil pédagogique exceptionnel, une catéchèse admirable », rajoute Michel Dréan.

Un site reconnu

En 1949, l’évêque de Vannes, Eugène Marie Le Bellec, a béni L’Historial et les pèlerins lui reconnaissaient les plus grandes qualités. Le cardinal Roncalli de Paris y fera escale.

L’ancien évêque de Vannes, François-Mathurin Gourvès, est venu bénir la dernière scène de L’Historial, celle qui relate la visite de Jean-Paul II.

« Après avoir fait l’éloge du musée et du travail qui s’y faisait, il a indiqué que tout était dans L’Historial et que tous les pèlerins devaient y passer. Les témoignages en sont encore élogieux. »

Une histoire de coeur

Si aujourd’hui L’Historial n’attire plus autant les foules, Michel Dréan tiendra la barre jusqu’au bout.

« C’est une histoire de coeur. L’église devrait se préoccuper de conserver et de promouvoir cette forme admirable de catéchèse qui consistait à instruire les fidèles par l’image.

Elle est tellement attractive et efficace et toujours d’une telle actualité, que petits et grands qui sortent de ce musée sont émerveillés. »

Ouest-France, 24 Août 2012